Présence d'isotopes issus de produits de fission dans l'atmosphère

Iode 131


L’iode 131, noté 131I, est l'isotope de l'iode

Ce produit radiotoxique constitue un risque important de contamination environnementale en cas d'explosion nucléaire ou d'accident nucléaire grave. 

C'est en effet l'un des premiers et des principaux radionucléides émis lors des accidents nucléaires graves (entraînant la fusion de combustible), comme lors de la catastrophe de Tchernobyl ou de la catastrophe de Fukushima


C'est un produit de fission des réacteurs nucléaires où il représente près de 3 % des produits de fission de l'uranium.

La demie vie de l'iode 131 étant de 8, jours, et considérant l’innocuité de l'isotope au terme d'une dizaine de périodes, les effets de ce dernier sont donc presque nuls sous 3 mois.

En février 2017, l'IRSN publiait un article sur la présence d'iode 131 dans l'atmosphère.

Cependant, doit-on parler d'un accident en tant que tel? Rien ne laisse supposer qu'un accident ai eu lieu, en tous cas, aucune information à ce sujet.

Sources :

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20170213_Detection-iode-radioactif-en-Europe-durant-le-mois-de-janvier-2017.aspx#.WKv4fW_hC00

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20170213_Detection-iode-radioactif-en-Europe-durant-le-mois-de-janvier-2017.aspx#.WNdu7_nyjIV

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN-NI-Detection-Iode-131-30112011.pdf

http://www.irsn.fr/FR/professionnels_sante/documentation/Documents/IRSN-fiche_iode131.pdf

http://lesmoutonsenrages.fr/2017/02/21/mystere-nucleaire-des-pointes-de-rayonnement-diode-131-detectees-dans-de-nombreux-pays/

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/02/19/des-traces-d-iode-radioactif-detectees-dans-l-air-ambiant-en-europe_5082065_3244.html

http://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/des-traces-d-iode-radioactive-detectees-dans-l-air-en-france-et-en-europe_2064153.html

https://francais.rt.com/international/28033-norvege-fuite-reacteur-nucleaire

http://france-revolution-investigative-reporter.over-blog.com/2017/03/norvege-une-centrale-nucleaire-a-fuite-et-pas-qu-un-peu.html

https://www.alternativesante.fr/nucleaire/halden-l-accident-qu-on-nous-cache

https://translate.google.com/translate?depth=1&hl=fr&rurl=translate.google.com&sl=auto&sp=nmt4&tl=fr&u=http://www.euronews.com/video/2016/10/25/radioactive-leak-at-norway-nuclear-facility




Ruthénium 106


Sources :

https://blogs.mediapart.fr/association-criirad/blog/051017/ruthenium-106-dans-l-atmosphere-en-europe-il-faut-en-determiner-l-origine


http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20171004_Detection-ruthenium-106-en-europe.aspx#.Wf4wYmjWzIV

Présence d'Iode 131 dans l'atmosphère

La présence d'iode 131 dans l'atmosphère à été notée par l'IRSN à plusieurs périodes :
- en novembre 2011, dont l'origine est elle tracée
- en février 2012,
- en février 2017.

L’iode 131, noté 131I, est l'isotope de l'iode.

Ce produit radiotoxique constitue un risque important de contamination environnementale en cas d'explosion nucléaire ou d'accident nucléaire grave. 

C'est en effet l'un des premiers et des principaux radionucléides émis lors des accidents nucléaires graves (entraînant la fusion de combustible), comme lors de la catastrophe de Tchernobyl ou de la catastrophe de Fukushima

C'est un produit de fission des réacteurs nucléaires où il représente près de 3 % des produits de fission de l'uranium.

La demie vie de l'iode 131 étant de 8, jours, et considérant l’innocuité de l'isotope au terme d'une dizaine de périodes, les effets de ce dernier sont donc presque nuls sous 3 mois.

Cependant, doit-on parler d'un accident en tant que tel? Rien ne laisse supposer qu'un accident ai eu lieu, en tous cas, aucune information à ce sujet.


Sources :

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20170213_Detection-iode-radioactif-en-Europe-durant-le-mois-de-janvier-2017.aspx#.WKv4fW_hC00

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20170213_Detection-iode-radioactif-en-Europe-durant-le-mois-de-janvier-2017.aspx#.WNdu7_nyjIV

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN-NI-Detection-Iode-131-30112011.pdf

http://www.irsn.fr/FR/professionnels_sante/documentation/Documents/IRSN-fiche_iode131.pdf

http://lesmoutonsenrages.fr/2017/02/21/mystere-nucleaire-des-pointes-de-rayonnement-diode-131-detectees-dans-de-nombreux-pays/

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/02/19/des-traces-d-iode-radioactif-detectees-dans-l-air-ambiant-en-europe_5082065_3244.html

http://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/des-traces-d-iode-radioactive-detectees-dans-l-air-en-france-et-en-europe_2064153.html

https://francais.rt.com/international/28033-norvege-fuite-reacteur-nucleaire

http://france-revolution-investigative-reporter.over-blog.com/2017/03/norvege-une-centrale-nucleaire-a-fuite-et-pas-qu-un-peu.html

https://www.alternativesante.fr/nucleaire/halden-l-accident-qu-on-nous-cache

https://translate.google.com/translate?depth=1&hl=fr&rurl=translate.google.com&sl=auto&sp=nmt4&tl=fr&u=http://www.euronews.com/video/2016/10/25/radioactive-leak-at-norway-nuclear-facility


https://destinationsante.com/de-l-iode-radioactif-dans-l-atmosphere-en-france.html

Article du 20/05/2016 du Parisien aujourd'hui en France "Nucléaire : un lifting à 55 milliards" - Décriptage

Le quotidien Le Parisien Aujourd'hui en France publie en date du 20 mai 2016 un article relatif au "Grand Carénage" lancé sur le parc électronucléaire français.

A charge.

Éclaircissements :

L'article

Grossière erreur, dès les premiers mots de l'article, qu'est de considérer l'ensemble du parc vieux de 40 ans. La dernière centrale construite, celle de Civaux dans la Vienne (86) à été mise en service juste avant 2000.

Le diagramme suivant donne le tempo du programme de construction du parc français.

La chaîne de radio Europe1 publie en date du 27 mai 2016 un article relatif à la sécurité des centrales nucléaires (ou la définition de la sécurité nucléaire par le Ministère de la Défense et celle du Ministère de l'Environnement de l'Energie et de la Mer) et fait la même erreur...

Ensuite, non, il ne suffit pas d'un coup de baguette magique pour prolonger la durée de vie d'une installation nucléaire. Celle-ci fait l'objet d'un examen qui, au  terme de dix années d’exploitation, vise à s'assurer de la poursuite de son exploitation pour les 10 prochaines années.

Voir la page de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) à ce sujet ici.

L'encart sur "L’inquiétant accident de Paluel"

D'abord, le moyen de manutention utilisé n'est pas, comme mentionné, une grue. Non, il s'agit d'un pont polaire, qui à justement été renforcé, éprouvé, certifié, pour pouvoir supporter cette capacité à lever les presque 500 tonnes d'un Générateur de Vapeur (GV).

Ensuite, le GV ne s'est pas, je cite "... écrasé sur la dalle béton qui protège la piscine (où est immergé en temps normal le combustible nucléaire).".

Non, aucune dalle béton ne protège la piscine du bâtiment réacteur. Il a été installé un platelage métallique qui recouvre effectivement la piscine lors de ces grosses opérations de manutention que sont les sorties des 4 anciens GV, et la rentrée des 4 nouveaux. Ce platelage reprend une partie de la charge que supporte le pont polaire pendant ces phases de manutention. Il à été impacté lors de la chute.

Le plancher piscine est effectivement en béton, et la piscine affleure avec ce dernier. 

Voir la note d'information éditée par l'ASN le 01/04/2016 sur la chute du GV.

Quant au combustible, il n'est présent en piscine que lors des phases de changement de ce dernier. En fait le combustible nucléaire est et reste dans le cœur (la cuve), la piscine est remplie d'eau, servant de matelas radiologique durant les phases de manutention combustible. En phase exploitation la cuve est fermée, la piscine vidée; le pont polaire sur sa voie de garage (notamment pour prévenir tout risque engendré par celui-ci sur les installations avoisinantes en cas de séisme).


-
Dernière précision enfin. Toutes les informations qui figurent ici, sont accessibles au grand public. Je trouve dommageable, pour la presse française, et bien sur in fine pour l'industrie nucléaire française, de diffuser des informations, pourtant accessibles et vérifiables, qui contribuent a semer une certaine peur d'une énergie qui au quotidien nous amène ce confort de disponibilité et de fourniture...

Focus sur une cause d'agression externe : la cyberattaque

Tout d'abord, qu'est-ce qu'une cyberattaqueTel que le définit Wikipédia, "Une cyberattaque est un acte malveillant envers un dispositif informatique via un réseau cybernétique.


Alors qu'au lendemain de la commémoration des 30 ans de l'accident de Tchernobyl, la centrale nucléaire allemande de Gundremmingen subissait une cyberattaque.

La Belgique n'a pas été épargnée par une certaine psychose, en renforçant la sécurité de ses deux centrales nucléaires.

D'après l'article ZDNet paru le 24 juin 2016, je cite :
"Le système d'information des centrales nucléaires repose, lui, sur une caractéristique qui pourrait faire sourire mais qui a longtemps garanti sa sécurité : "la plupart des équipements informatiques de sites sensibles ont longtemps bénéficié d'une certaine forme de "protection par l'antiquité", relève Carolyn Baylon, co-auteur d'un rapport sur la cyber sécurité des installations nucléaires."

Avec le développement informatique, la mise en réseau d'applications qui, somme toute, peuvent paraître anodines, les cybercriminels se font un devoir d'attaquer toutes les institutions, parfois juste pour prouver leur vulnérabilité, parfois pour commettre de véritables vols, détournements ou pire.


En 2010, le ver Stuxnet était découvert. A l'origine pour s'attaquer aux centrifugeuses du process iranien d'enrichissement, on 'apercevait qu'il pouvait mettre à mal les systèmes sous Microsoft Windows, dont notamment l'EPR français qui en est équipé.


Je ne m'étendrais pas ici sur les possibilités d'atteinte d'une telle attaque et les conséquences qui pourraient en découler, mais on peu aisément imaginer les conséquences politiques, économiques, sociales, sociétales, environnementales et autres que pourrait engendrer un accident majeur issu d'une cyberattaque...

En attendant, la France se dote d'un arsenal juridique..., et la Belgique n'est pas rassurée.

Sources :

Le Point, 29/04/2016, BFM TV 26/03/2016, Le Monde 06/10/2015, ZDNet 265/06/2016, LaGazette.be 25/06/2016

Documentation :

Arrêté du 10 juin 2016
Loi de Programmation Militaire
Rapport AEIA destiné à prévenir les attaques sur le SI des centrales



Focus sur une cause incidentelle/accidentelle : l'inondation

Les centrales nucléaires, eu égard à la grande quantité d'énergie et de chaleur dégagée lors de la fission des noyaux sont systématique situées à proximité directe d'une source froide (plus généralement, cours d'eau, estuaire, ou mer/océan).

Cette proximité de cette source froide est aussi un risque, nous l'avons vu à plusieurs occasions récentes sur lesquelles je reviens succinctement ci-après avec deux exemples.

Fukushima en 2011

La cause de la perte du site de Fukushima face aux éléments naturels, n'est pas le séisme pourtant à l'origine, mais bien la submersion du site due au tsunami qui s'en suivit. 

L'inondation du site a ainsi (alors même que les bâtiments et équipements avaient bien réagit au séisme initial pourtant évalué à 9.0 sur l'échelle de Richter) induit la perte des équipements de sauvegarde des différentes tranches. 

Des 6 tranches qui composent le site, seules celles à l'arrêt ont été "sauvées". 

En effet, les circuits de sauvegarde sollicités ne sont plus les mêmes que pour une tranche en fonctionnement. Et la perte des circuits de sauvegarde par l'immersion du site dûe au tsunami qui à suivi le séisme, à entraîné par effet cascade, la catastrophe que l'on connait aujourd'hui. 

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En cours de rédaction
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Blayais en 1999

En France, la situation météorologique exceptionnelle du 27/12/1999 à conduit à l'inondation partielle du site du Blayais, situé sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde. 

Cet incident à été classé au Niveau 2 de l'échelle INES

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En cours de rédaction
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La prise en compte du Retour d'Expérience

Enfin, s'appuyant sur les progrès des connaissances, le Guide relatif à la protection des Installations Nucléaires de Base contre les inondations externes, dit "Guide Inondations" publié par l'ASN vient en remplacement de la Règle Fondamentale de Sûreté (RFS) I.2.e du 12 avril 1984 avec l'ajout de recommandations qui ont complètement réévalué les aléas et qui doivent permettre d'améliorer les dispositions de protection matérielle et organisationnelle ainsi que leur pérennisation. 

L'IRSN, dans le paragraphe 5.5, p.232 de son Rapport Scientifique et Technique (RST) 2007 explique la genèse du Guide Inondations.

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En cours de rédaction
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Du traitement du Cs137 suite à un accident

Au journal télévisé de ce midi, vendredi 21 août, on nous présente une famille recevant pour 3 semaines chaque année un "enfant de Tchernobyl". En fait un enfant qui vit dans les régions contaminées de l'ancien bloc soviétique suite à l'accident du 26 avril 1986 survenu sur le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl.

Outre tous les bienfaits apportés avec une telle démarche que nous ne pouvons que saluer, le journaliste avance que, le fait de l'éloignement de la zone contaminée à principalement pour but de faire descendre le taux de Césium 137 présent dans l'organisme de l'enfant.

Alors même si l'IRSN présente le 137Cs comme ayant une toxicité chimique faible, la demie-vie du radioélément (période pendant laquelle il va perdre moitié de son activité) étant de plus de 30 ans, on voit mal comment 3 semaines passées en dehors de la source de contamination habituelle va faire chuter de façon significative l'activité accumulée jusque là.

Ceci sans préciser pour autant l'emploi de compléments alimentaires tel le Vitapect, association de pectine de pommes, d'oligoéléments et de minéraux destinés à l'élimination du radioélément dans le corps humain. Les liens de l’association "Les enfants de Tchernobyl" ici, et de la CriiRad ici donnent plus d'explications sur l'accueil des enfants et l'utilisation des compléments alimentaires.

La présence de Césium 137 dans l'environnement est la conséquence de l'emploi d'uranium lors d'essais nucléaires et d'accidents nucléaires tel qu'à pu être celui de Tchernobyl en avril 1986.

Historique du programme électro-nucléaire français

Beaucoup a été dit et écrit à propos des glorieux épisodes de la recherche scientifique qui ont marqué le début de notre siècle, la découverte des différentes particules et de leurs propriétés, notamment celle du neutron en 1932, et la mise en évidence de la radioactivité artificielle en 1935.

C’est moins de dix ans après la découverte du neutron par James Chadwick, moins d’un an après l’explication de la fission par Otto Hahn qu’une petite équipe composée de Frédéric Joliot-Curie, Hans von Haban et Lew Kowarski, dépose des brevets (à l'exemple du brevet relatif aux pompes primaires) décrivant de façon étonnamment précise, ce que vont être les installations propres à extraire l’énergie de la fission de l’atome.

La réaction en chaîne est née, au moins sur le papier, en 1939.

Seconde caractéristique, même si les Français y jouent un rôle essentiel, l’aventure est internationale. Comme le prouvent les noms des grands savants que nous venons de citer, ceux-ci venaient pratiquement de tous les pays d’Europe. Passant brusquement du laboratoire à l’industrie, une formidable aventure internationale commence, qui suscite de grandes espérances dans un monde où certains en sont encore à découvrir les promesses de l’électricité.

Hélas, quelques mois plus tard, la deuxième guerre mondiale oblige à penser à autre chose. Et si la recherche des quarante premières années du siècle avait été essentiellement européenne, ce sont les Etats-Unis d’Amérique qui vont prendre le relais.

Cette autre chose, c’est la bombe atomique.

Or il se trouve qu’une des voies pour y parvenir, c’est de construire un réacteur, qui permette, par transmutation de l’uranium, de produire une des deux matières premières permettant la confection d’une bombe, le plutonium. Et c’est ainsi que le premier réacteur nucléaire fut construit, non pas pour produire de l’électricité, comme l’imaginaient les brevets de 1939, mais pour en extraire un sous-produit à des fins militaires.

La première véritable réaction en chaîne est déclenchée à Chicago en décembre 1942. Reconnaissons le, cet effort, soutenu par des moyens considérables en laboratoires, en experts de toutes disciplines, le fameux projet Manhattan, fut une contribution très importante à l’acquisition des connaissances de base nécessaires à l’énergie nucléaire civile.

Aussi bien, les cadeaux que les «militaires » étaient voués à faire aux « civils » n’étaient pas terminés.

Passant de la guerre chaude à la guerre froide, les stratèges réalisent ce que l’atome peut leur apporter en termes de transport : grâce à l’énorme concentration d’énergie contenue dans l’uranium, un sous-marin nucléaire peut naviguer sans mouiller pendant de nombreux mois. 

Des programmes sont lancés, où, encore une fois, les Etats-Unis tiennent la tête. Très vite, pour des raisons techniques qu’il serait trop long d’exposer ici, mais qui ont été rapportées maintes fois, ils convergent sur un certain type de réacteur, utilisant de l’uranium enrichi et l’eau sous pression comme refroidisseur et véhicule de l’énergie.

Le Général de Gaulle, dans sa volonté de construire l'autonomie de la France face aux Etats Unis, créé par ordonnance le Commissariat à l'Energie Atomique (CEA) le 18 octobre 1945 avec pour objectif de développer les capacités nucléaires du pays dans le domaine militaire et civil.

La France qui avait été, en 1936, le premier pays au monde à avoir un ministère de la Recherche scientifique, allait ainsi, grâce au Général, être la première à fonder un organisme civil pour présider au développement de l'ensemble du domaine révolutionnaire des applications de la fission du noyau de l'atome d'uranium. 

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, 1 450 entreprises françaises privées coexistent et assurent la production, le transport, et la distribution d’électricité et de gaz. Le 8 avril 1946, la nationalisation des entreprises de l’électricité et du gaz est votée avec la création d’Electricité de France (EDF) et de Gaz de France (GDF). Tous les producteurs et distributeurs d'électricité français vont devoir s'unir pour ne former qu'une seule et même entreprise nationale : EDF.

En parallèle, le réseau de transport d’électricité est reconstruit. On crée de nouvelles lignes, en ville comme dans les campagnes, pour que tous les habitants puissent accéder à l’énergie et profiter d’une puissance suffisante pour l’éclairage et le branchement de petits appareils électroménagers.

La croissance de la consommation d’électricité, dans les années d’après-guerre, pousse le gouvernement à engager des grands travaux pour construire des infrastructures de production et de transport de grande capacité.

Dès 1947, EDF met ainsi en œuvre plus de 40 projets d’aménagements, tels que le barrage de Serre-Ponçon, le barrage de Tignes, alors le plus important d’Europe, ou encore l’usine marémotrice de la Rance.

A l’époque, la production d’électricité est soit d’origine hydraulique, soit d’origine thermique. Si la production hydraulique présente des avantages car elle est peu onéreuse et ne pollue pas, le nombre de sites pouvant accueillir des barrages est limité. Conséquence : les centrales thermiques fonctionnant au charbon, au fioul et au gaz deviennent indispensables et commencent à prendre le relais de l’hydraulique.

Depuis les années 1960, EDF conseille et accompagne les Français pour expliquer les meilleurs usages de l’électricité dans un environnement domestique qui se modernise.


En 1963, EDF lance sa première véritable campagne commerciale sous le signe du « compteur bleu». D’autres suivront, à l’exemple de celle consacrée en 1971 au lancement du chauffage électrique.

En 1973, à la veille du choc pétrolier, le fioul est la première source d'énergie électrique et permet de couvrir près de la moitié des besoins en France. Suite au choc pétrolier et à la hausse des prix du pétrole, L'Etat se tourne vers l'électricité nucléaire.

EDF annonce dès 1974 la construction de 13 centrales nucléaires en deux ans. Ce programme de grande envergure participe à l’indépendance énergétique de la France. Pour des raisons économiques, EDF opte pour la filière des réacteurs à eau pressurisée (REP) et à uranium enrichi. Si l’énergie nucléaire est moins chère et ne produit pas de CO2, c’est un investissement coûteux du fait des efforts à réaliser en matière de sûreté et de la gestion des déchets à vie longue.


Cette figure montre les différentes phases de construction du parc nucléaire français de production d'électricité, tel que nous le connaissons actuellement, exception faite de l'EPR.

Constitution du parc nucléaire francais

Le parc nucléaire français, principalement développé dans les années 1970/1980, est composé de 19 centrales nucléaires, lesquelles regroupent un total de 58 réacteurs, dont 34 produisent chacun une puissance électrique de 900 MégaWatt (MWe), 20 réacteurs de 1300 MWe, et 4 derniers délivrant 1450 MWe chacun.



Un 59ème réacteur, de type EPR (Evolutionary Pressurised water Reactor, réacteur évolutionnaire de 3ième génération) développant une puissance électrique de l’ordre de 1650 MWe, est actuellement en construction sur le site de Flamanville, dans la Manche. .

Les réacteurs actuellement en fonctionnement en France appartiennent tous à la filière des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP/PWR) dans laquelle de l’eau sous pression sert à transporter la chaleur produite par les réactions nucléaires.

Actuellement, le parc de production nucléaire d'électricité dispose d’une capacité électrique installée de 63,1 GW et fournit près de 80% de l’électricité produite en France.

12 réacteurs ne sont plus en fonctionnement. Ils appartiennent à d’autres filières que les REP. Parmi eux :


Pour le parc actuellement en fonctionnement, la standardisation s’est organisée en paliers successifs. Ces paliers respectent les mêmes principes et la même architecture industrielle mais tiennent compte des leçons tirées de l’exploitation et optimisent la puissance des réacteurs.

C’est ainsi que les 58 tranches sont classés en 5 « paliers » de conception :



34 réacteurs de près de 900 MWe :


Palier CP0 : 6 réacteurs (4 au Bugey et 2 à Fessenheim). Ce sont les plus anciens réacteurs en service ;


Palier CPY : 28 réacteurs (Blayais, Dampierre-en-Burly, Gravelines, Tricastin, Chinon, Cruas-Meysse et Saint-Laurent-des-Eaux).


Le palier CPY se distingue du palier CP0 par des améliorations mineures de divers circuits, ainsi que par un pilotage d’exploitation plus souple.


20 réacteurs de près de 1300 MWe :


Palier P4 : 8 réacteurs (Flamanville, Paluel et Saint-Alban) ;


Palier P’4 : 12 réacteurs (Belleville, Cattenom, Golfech, Nogent-sur-Seine et Penly).


Les paliers P4 et P’4 se distinguent du palier CPY par la puissance du réacteur, accompagné d’un circuit primaire à 4 générateurs de vapeur. De plus, leur enceinte de confinement est composée d’une double paroi en béton, au lieu d’une seule doublée d’une peau d’étanchéité en acier pour le palier CPY.


4 réacteurs de près de 1450 MWe :

Palier N4 : 2 réacteurs à Chooz et 2 à Civaux, dont le dernier a été raccordé au réseau électrique fin 1999. Ce sont les réacteurs les plus récents.

Le palier N4 se différencie des paliers précédents par la conception de ses générateurs de vapeur et des pompes primaires, ainsi que par l’utilisation de technologie numérique pour le pilotage des réacteurs.

Voici une vue du calendrier de construction du parc électronucléaire français par palier de conception :



Cette standardisation du parc électronucléaire a permis à l'exploitant EDF ainsi qu’à l’Autorité de Sûreté (ASN) d’accumuler une solide expérience du fonctionnement des réacteurs à eau sous pression. En France, les 19 centrales nucléaires totalisent en effet 1300 ans de fonctionnement. Mais cette situation présente aussi un inconvénient. Si un défaut de conception fondamental apparaît sur l’une des installations, les autres peuvent être potentiellement concernées.

La constitution de ce parc, fait de la France le pays dont le nombre de réacteur par million d'habitants est le plus élevé d'europe comme le montre la carte suivante :


Ce qui classe la France au second rang du nombre de réacteurs (58) par pays après les Etats-Unis (104) et avant le Japon (50). Au 9 mai 2012, la puissance électrique installée du parc nucléaire mondial s’élève à plus de 370 GW. Près de 56% de cette capacité se répartit entre Etats-Unis, France et Japon.

Précisions autours des centrales et réacteurs

Il est courant que le terme de « centrale » nucléaire soit employé à tort au lieu de « réacteur » nucléaire. Cette confusion peut aboutir à des ordres de grandeur biaisés comme ce fut le cas par exemple avec les médias en 2011 à l'occasion de l'accident de Fukushima.

Une centrale nucléaire désigne l’ensemble d’un site nucléaire produisant de l’électricité à partir de la fission de noyaux atomiques. Elle se compose d’un ou de plusieurs réacteurs, organisés en tranches nucléaires.

Chaque tranche est constituée :
  • d’une partie « nucléaire » comprenant un réacteur nucléaire, enceinte au sein de laquelle une réaction de fission en chaîne est initiée afin de libérer de la chaleur et de générer de la vapeur ;
  • d’une partie « industrielle » au sein de laquelle la vapeur obtenue dans la partie "nucléaire" actionne une turbine couplée à un alternateur, générant ainsi de l’électricité ;
  • de bâtiments annexes (salle de commandes, bâtiment dédié au stockage du combustible, etc.).
Une centrale nucléaire inclut généralement, pour des raisons économiques liées à la construction et à l'exploitation, 2 à 4 réacteurs, exception faite du site de Gravelines qui dispose de 6 tranches nucléaires. Ormis pour le site de Flamanville qui accueille l'EPR, et pour les sites sur lesquels étaient implantés la filière UNGG, la technologie et la puissance de chaque tranche nucléaire présente est la même que sa voisine.