Accidents - Niveau 4 de l’échelle INES

Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) : France, le 17 octobre 1969.

Fusion de 50kg de combustible (dioxyde d'uranium) due à une mauvaise manipulation lors du rechargement du le réacteur A1 de la filière UNGG (uranium naturel, graphite-gaz) de la centrale nucléaire de Saint-Laurent. Cet accident nucléaire à été qualifié à l'époque d'incident par l'exploitant EDF car il n'a pas entraîné de dommages vis-à-vis des personnes extérieures au site, des biens ou de l’environnement extérieurs au site.

Centrale nucléaire de Bohunice, Jaslovské Bohunice : Tchécoslovaquie, 22 février 1977.

Combustible nucléaire accidentellement installé pendant le rechargement du réacteur A-1 avec un sachet déshydratant accompagnant l'emballage. Cela a conduit à un manque de liquide de refroidissement et enfin à des surchauffes locales et des dommages graves. En 1978, on a décidé de fermer définitivement cette unité.

Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) : France, le 13 mars 1980.

Dans la centrale nucléaire de Saint-Laurent, un accident conduit à la fusion de deux éléments combustibles du réacteur A2 filière UNGG (uranium naturel, graphite-gaz) d'une puissance de 515 MW. La plaque métallique de maintien des capteurs de pression du réacteur vient, à la suite de phénomènes de corrosion, obstruer une douzaine de canaux du bloc de graphite, ce qui empêche le bon refroidissement du cœur et provoque la fusion de deux éléments combustibles. Gravement endommagé, le réacteur est indisponible pendant deux ans et demi environ. C'est l'accident nucléaire le plus grave jamais répertorié pour un réacteur en France.

Village de Tōkai (Tōkai-mura), à 160 km de Tokyo au Japon, le 30 septembre 1999.

L'introduction dans une cuve de décantation, suite à une erreur de manipulation, d'une quantité anormalement élevée d'uranium (16.6 kg) dépassant très largement la valeur de sécurité (2.3 kg), est à l'origine de la réaction de criticité. Cet accident de criticité a exposé plus de 600 riverains à des radiations importantes et tué au moins deux des ouvriers de la centrale ; à 21 h, soit onze heures après le début de l'accident, les autorités décrètent le confinement des populations dans un rayon de dix kilomètres. L'enquête sur l'accident de Tōkai-mura a montré que les ouvriers de l'usine, gérée par l'entreprise JCO, violaient de façon régulière les procédures de sécurité, par exemple en mélangeant l'uranium dans des bassines pour aller plus vite.


[Cet accident étant survenu en dehors de l’exploitation normale d’une installation nucléaire est exclu de la suite de la réflexion].


Fleurus : Belgique, 11 mars 2006.

Un opérateur de la société Sterigenics (Institut national des radioéléments) de Fleurus spécialisée dans la stérilisation d'équipements médicaux pénètre durant 20 secondes dans une cellule d'irradiation contenant une source scellée de cobalt 60 où aucune opération n'étant en cours, les sources radioactives auraient dû être plongées dans une piscine sous cinq à six mètres d'eau en attendant la production. Trois semaines plus tard il éprouva quelques symptômes typiques d'une irradiation (vomissement, perte de cheveux). On estime qu'il reçut une dose élevée comprise entre 4.4 et 4.8 Gy suite à une défaillance du système de contrôle-commande hydraulique assurant le maintien de la source radioactive dans la piscine (l'épaisseur d'eau servant de bouclier biologique). L'opérateur passera près d'un mois à l'hôpital avant de pouvoir rentrer chez lui. Après la mise sous scellé de la cellule concernée pendant près d'un mois, l'organisme gouvernemental de contrôle AFCN en collaboration avec les auditeurs privés d'AVN et le contrôle du bien-être au travail ont imposé à Sterigenics un programme d'actions incluant la mise en place de systèmes de sécurité hydrauliques, électriques et mécaniques redondants. 


[Cet accident étant survenu en dehors de l’exploitation normale d’une installation nucléaire est exclu de la suite de la réflexion].

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